Les faits
Une salariée, recrutée comme agent administratif en 2011, signe en 2014 une rupture conventionnelle avec son employeur, puis saisit la juridiction prud’homale.
Pour déclarer nulle la rupture conventionnelle, l’arrêt de la Cour d’appel retient qu’un salarié peut obtenir l’annulation de la rupture de son contrat de travail dès lors qu’il établit qu’elle est intervenue dans un contexte de harcèlement moral, sans avoir à prouver un vice du consentement, que la salariée n’invoque en l’espèce aucun vice du consentement mais que, le harcèlement moral étant constitué, il convient de constater la nullité de la rupture conventionnelle.
Le droit
Tel n’est pas l’avis de la cour de cassation qui casse et annule l’arrêt de la cour de Bastia et juge qu’en l’absence de vice du consentement, l’existence de faits de harcèlement moral n’affecte pas en-elle même la validité de la rupture conventionnelle homologuée.
Cass. soc. 23-1-2019 n° 17-21.550 FS-PB