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Des études effectuées aux Etats-Unis révèlent que les femmes se passionnent davantage que les hommes pour les documentaires criminels. L’offre partie des Etats Unis a depuis explosé dans le monde entier : the Keepers, Making a murderer, Killer ratings, les meurtres d’Alkasser, Don’t F**k with cats, les disparus d’Ayotsinapa, the Killing Season, Grégory, the Confession Killer, les génies du mal, etc.

Pourquoi les femmes sont elles attirées par ce type de contenus ?

Plusieurs explications sont avancées, même si aucune n’est suffisante à elle seule.

Le stéréotype de genre : les femmes seraient fascinées par la figure de l’homme criminel

Le criminel, et plus particulièrement le tueur sexuel, représenterait l’archétype de la masculinité, « l’homme ultime » (1), d’où la fascination des femmes pour ce type d’histoires.

La femme serait une proie et l’homme serait dangereux et dominant.

Cette perception de la criminalité révèlerait que les femmes seraient fascinées par la figure de l’homme criminel.

En visionnant ces histoires, les femmes chercheraient à se protéger d’une éventuelle agression

Ces histoires permettraient aux femmes qui ont vécu des abus de prendre conscience de leur statut de victime en réalisant que d’autres personnes ont eu un vécu similaire au leur,

Ou

Ces histoires auraient une valeur préventive en leur apprenant à reconnaître les individus dangereux pour éviter de devenir elles-mêmes plus tard les victimes de faits divers criminels (2).

Une enquête universitaire récente apporte un éclairage nouveau

Une enquête universitaire française, réalisée auprès de 311 répondants (3), contribue à « déconstruire » les stéréotypes de genre en mettant en évidence le fait que l’intérêt des femmes pour le True Crime pourrait s’expliquer plus simplement par le fait que ces contenus sont conçus pour présenter les trajectoires psychologiques des criminels. Or les personnes qui s’intéressent à la psychologie en général, de même que celles qui en font leur métier, sont très majoritairement des femmes (4).

(1) J. Caputi, The Age of Sex Crime, Women’s press 1988 p. 62

(2) L. Browder, Dystopian romance : True Crime and the Female Reader, journal of popular culture 2006 p. 928

(3) Université d’Aix-Marseille de décembre 2021 à février 2022. Questionnaire de 23 questions réparties en plusieurs volets.

(4) Comprendre l’intérêt des femmes pour le True Crime, Laura Duparc et Léa Viturat, AJ Pénal Lefevre Dalloz décembre 2023.

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